La migration ne façonne pas seulement la composition démographique d’une société, elle a aussi un impact profond sur sa dynamique culturelle et sociale. Lorsque des personnes migrent vers un nouveau pays, elles se heurtent à des barrières linguistiques et culturelles qui peuvent entraver leur accès à des services vitaux, tels que les soins de santé. En ce sens, la traduction et la transcréation apparaissent comme des outils cruciaux pour surmonter ces barrières et garantir à chacun l’accès aux soins de santé dont il a besoin.
L’égalité d’accès aux soins de santé est fondamentale pour le bien-être de tous les membres d’une société, indépendamment de leur origine ou de leur statut migratoire. Toutefois, les barrières linguistiques et culturelles peuvent empêcher les communautés de migrants d’accéder efficacement aux services de santé. Il est donc essentiel que des activités de traduction, telles que la traduction, l’interprétation et la transcréation, soient mises en œuvre pour faciliter la communication et faire en sorte que chacun puisse comprendre et bénéficier des services de santé disponibles.
Les migrants sont confrontés à des barrières sanitaires, administratives, culturelles, linguistiques, sociales et religieuses. Les activités de traduction sont des outils qui aident à surmonter ces types de barrières, mais la réalité en Espagne révèle que ni la traduction, ni la transcréation, ni la médiation culturelle ne sont utilisées dans les contextes de soins de santé, ce qui entraîne des conséquences très négatives telles que le manque de communication entre les patients et les professionnels, la perte d’autonomie des patients ou le recours à des interprètes non professionnels (qui ne connaissent pas la terminologie médicale).
Plusieurs lacunes sont invoquées pour expliquer l’absence d’un service aussi nécessaire, notamment le manque de formation spécifique des professionnels de la langue, de professionnels parlant la langue des patients, de ressources (financières et technologiques), de soutien institutionnel, d’intérêt académique et de sensibilité de la part des professionnels de la santé. Il est donc important d’appeler à la traduction, à la transcréation et à la médiation culturelle en tant qu’outils de réduction des inégalités.